AQUAE SEXTIAE 2
Donc, La ville d’Aix ne vient au monde civilisé qu’avec l'invasion romaine. Le Général Sextius Calvinius, avait installé là ses garnisons. Le temps de dominer les populations locales. il a laissé sa marque au cours du même nom. Imaginons le monde gaulois, tout aussi boueux et hirsute que le précédent, mais en pleine révolution sociale. Voilà les gaulois soumis au raffinement de la vie romaine. Une cité aux rues qui se sont pavées, des habitations en bois, des cours intérieures coquettes, des bains publics, des lieux de rencontres. Un réseau de canaux qui amenaient l’eau en divers points car les romains sont des maniaques de l’aqueduc. Les toges élégantes séduisent les rustiques locaux, les braies et autres chausses, leur en tombent. Pour ceux qui veulent approndir le sujet de manière sérieuse, je vous rappelle les excellentes références d'Astérix le futé pour ce qui est de la vie sociétale, et d'Obélix le bienheureux pour ce qui est de la vie quotidienne. Ils nous ont transmis pas mal d'ouvrages sur la guerre des Gaulles autrement documentés que les pages de de l'illustre César...
C’est plus tard aux XVIIème et XVIIIème siècle que les antiques points d’eau, se sont matérialisés en « monuments ». Style florentin ou baroque, et selon les influences artistiques du moment. La circulation humaine autour de ces sources multiples est dense. Les rues sont pavées, étroites, les maisons accolées les unes aux autres, les boutiques en pas de portes ouverts, permettent de saluer les artisans au travail. Des commères papotent, leur corbeille de linge sous le bras. Des notables marchent précieusment en évitant le marasme des eaux ménagères et les souillons courent au service de leur maîtresse...
Et puis il y a, le somptueux, LOU COUS
(en provençal, n’oubliez pas de pronconcer le s, sinon de quoi aurez-vous l'air ?)
C'est l'artère principale, où se retrouve le beau peuple de la ville. On y flâne, on s’y exhibe, on s’y repère. On y traite de bonnes affaires, et de moins bonnes.... Les cavaliers fiers déambulent au pas. Des gamins bouclés sagement tenus en mains par des nurses souriantes. Les belles du jour en phaetons luxueux prennent des poses langoureuses.
Elle s'appelait "le cours des carrosses" Ici, les manants ne s’aventuraient point.
Ainsi prennent corps les fontaines d’aujourd’hui à travers ce qui était alors la capitale de Provence.
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