01/07/18 de Kristiansund à Trondheim

Ddimanche 1er juillet 2018- Kristiansund - 10h30 -20 °

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous quittons la ville pour un nouveau circuit en bordure de la mer de Norvège. C'est une région sauvage, quelques chalets isolés toujours immaculés et souvent avec leur jolis toits d'herbe qui dressent leur crâne coupé en brosse vers le ciel. Un arbuste incongru sur la toiture lui fait comme un épi récalcitrant. Je ne me lasse pas de ces toits modestes. Mais pas toujours. Ils sont quelquefois très vastes, avec d'immenses terrasses qui les entourent. Des multitudes d'îlots plats sont semés tout le long de la côte. Puis le paysage  change, nous entrons dans une zone très pastorale. Moutons et vaches y broutent une herbe grasse imprégnée d'ambiance marine; Les forêts sont superbes. Epicéas et bouleaux dominent.  Les fermes sont à l'image de toute l'architecture locale, immenses et très belles. Si ce n'est par le nom et la taille des fenêtres, on aurait du mal de dire quel bâtiment est habitation, lequel est grange ou écurie. Les pelouses sont parfaites d'un vert doré éblouissant. Les engins agricoles garés autour trahissent l'activité de ces belles demeures.Ce qui nous amuse Laurent et moi, la plupart du temps emmitouflés dans nos polaires ou nos pelisses, c'est que les gens d'ici depuis quelques jours, dès le premier rayon de soleil aussi discret soit-il, se baladent en short et en tongs, maillots sans manches, et sans le moindre frisson. Nous sommes épatés. En même temps, on s'y fait à la fraîcheur. Si la température se maintient à 12 ou 13°; à condition que le vent nous glace pas le nez, on se sent très bien, avec nos vêtements d'hiver.

Lundi 2 juillet 2018 Joyeux anniversaire Dorine, 14 ans, que de belles années en perspective. Nous avons beaucoup de choses à partager encore.

Trondheimm - N 63°22' 41.88 - E 10°18'4 0.31 Stade sports d'hiver. Quel bel espace, nous nous y cacherons au bord d'une forêt. Les équipements sont grandioses, immense piste d'entraînement au biathlon,(carabine et patins à skis)  stade de saut à ski avec de vastes tribunes, des multitudes d'espaces dédiés à l'entraînement et à la gym. Les enfants, les familles, les sportifs aguerris avec quelquefois de vrais allures d'athlètes se partagent ces ateliers de travail pour le corps. J'imagine l'effervescence et la population en plein hiver. Quelle folle ambiance promise ! Nous on se contente de déambuler et de flâner à travers la forêt omniprésente. Nous avons beaucoup aimé cet environnement. Mais c'est pas ça qui va nous faire du muscle.

 


musee musique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais surtout Trondheim, c'est le plus fascinant musée que j'aie jamais fréquenté. Musée des instruments de musiques. Six heures ne sont pas de trop pour détailler chaque quartier des grandes salles qui exposent une multitude d'instruments de tous les coins du monde et de tous les gabarits. Un enchantement. Avec possibilités de les entendre. Ensuite un guide nous a conduits dans les appartements du musée avec une belle histoire de la musique en Norvège à travers les périodes politiques et économiques. Dans chaque salle, il se mettait au clavier et nous gratifiait d'une partition en live (clavecin, piano-harpe, piano forte, piano mécanique). Pour clore cette visite vivante nous nous sommes attardés dans les fauteuils du "jardin musical". Grande terrasse sur le jardin botanique annexée au musée, une tablette individuelle et casque à notre disposition pour écouter de la musique liée à l'histoire du musée et aux musiciens qui l'ont fréquenté ou aux instruments présentés. Un enchantement ! Le passage qu'il ne fallait surtout pas rater.

Jeudi 4  juillet - 2018. N 63°4156.31  E 11°05'00.78- grand soleil - 17° à 9h00
Nous avons quitté la E6 qui relie Trondheim à Narvik pour nous échapper par une transversale (la 17) qui va nous mener d'une île à l'autre...Face au fjord, option camping. bordure de forêt. presque seuls au monde... total bonheur !  Nous sommes toujours surpris de traverser le pays par des routes peu fréquentées, à quelques camping-car près, mais bien moins nombreux qu'en France. De nous caser dans des abris isolés ou des campings vastes, d'une propreté irréprochable comme partout dans le pays, et quasi-vides.

chapeau perce

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes partis à pied pour débusquer le "chapeau troué".Torghatten" Monstrueux rocher, que l'érosion à laminé de l'intérieur. Une immense cave s'est formée. Elle est trouée au fond, gigantesque fenêtre ouverte sur la mer.  Il faut crapahuter à travers les chutes de cailloux et de roches. Un sentier grossièrement repéré où on se tord allègrement les chevilles. Y'a intérêt à être bien chaussé. Puis le sentier se stabilise, ça grimpe sec mais stable. Un peu d'eau apparaît. Puis tout un torrent qui s'est trompé de circuit et envahit la terre. Bain de chaussures assuré. Pourvu qu'on continue pas à la nage... ! Les caillasses réapparaissent et la grimpée de plus en plus ardues recommence. Lorsqu'apparaît la cave, j'abandonne Laurent qui se lance à travers les rochers hostiles. Moi, je me trouve un gros rocher (avec dossier) plein soleil et face à la mer fort accueillant. Quel fascinant spectacle. L'express côtier croise au fond de la baie et moi je rêve.  Autour de l'île, j'imagine toute une population de vikings très blonds, vastement chevelus, broussailleux et fiers. Ils chahutent sur le pont de leur majestueux drakkar qui tire un large bord pour éviter la grande île qui s'étale au milieu de la baie. Peut-être veulent-ils rejoindre Bronnoysund. A bord de petites embarcations, les pêcheurs locaux les maudissent. Une femme agite avec fureur son espèce de palme en rosaux qui sert à rabattre le poisson. ça braille, ça crie, ça fulmine et ça rigole;  Que c'est bon de rêver ce pays !

Jeudi, 5 juillet 2018.
Un vrai ciel d'été, 23°, grand beau temps sans vent. Pendant que Laurent prépare les photos à vous poster dans les prochaines pages, je fais un rapide tour vers une belle plage de sable. Première journée maillot de bain et trempage en mer.Je vous jure que c'est vrai. Ce qui est vrai aussi, c'est que j'ai tout juste trempé le bout des fesses. Y sont fous les nordistes de se mouiller dans ce bain glacé. Toutefois, j'imagine tout à fait Annette, de l'eau à mi-cuisses, qui s'asperge le haut du corps et se mouille en poussant des petits cris heureux.  Hein que tu l'aurais fait ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le temps va se rafraîchir dans les jours qui viennent. Mais c'est pas ça qui va tuer notre enthousiasme. Nous nous retrouverons après quelques passages ferry, en route vers Narvik.

Au p'tit bonheur la chance.

 

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