02-08-2018- à travers la Suède Lapone
vendredi 27 juillet 2018 -Morjvarv - N 66°01420;20 E 22°41'10.13
Nous avons repassé le cercle polaire. Moins impressionnant que de l'autre côté, par la Norvège. Mais toujours des forêts d'épicéas, des lacs, une route très belle. Mais souvenez-vous, je suis au volant, les yeux scotchés au delà du bitume... Alors le paysage, c'est plus trop mon truc. Je veux détecter la moindre ombre qui évoquerait un renne car nous en avons retrouvés sur notre route. Les chemins de forêt sont balisés de leurs petits tas de crottes. Ils zonent dans notre coin, les caribous. Ils sont aussi à l'aise sur cette nationale que les cochons noirs dans les routes montagneuses en Corse. Infestées de moustiques aussi. On s'est fait mordre tous les deux par ces bestioles carnivores qui nous rappellent les vilains maringouins des Laurentides au Québec. Sales bestioles. Cette escales là est pourtant la plus belle de toutes les escales de ce voyage. Au bout d'une large piste, d'environ un kilomètre, une allée royale à peine cabossée. Elle aboutit à une large place de sable dur. Entourée de forêts, au bout du monde. Ici, je peux me sentir calme et en vacances. Trop belles ces claires forêts. Les sapins sont maigres et poussent par paquets. Ici, une maman semble prendre son petit dans ses bras . PLus loin un alignement de quatre ou cinq arbres parfaitement droits prêts à avancer en ordre serré. Ailleurs un attroupement de jeunes arbres un peu en désordre comme des enfants qui joueraient dans la cour. Ne manque que le ballon. Ou là encore, des arbres plus touffus en rond qui font papotage comme des femmes sur la place du marché. Et les traces de rennes à quelques pattes de notre petit camion. Tout un monde ici. Le sol est tapissé de myrtilles et de caillasses. Laurent y fait des petits tours pour marcher mais aussi pour se régaler. Le bonheur tient à si peu de choses.
Mercredi 1er aout 2018 - Torefors - N 65° 53'18.31 E 22°40' 49.13
Encore une bien belle pause. Encore un long bout de piste. Encore un site parfaitement isolé et quasi désert hors quelques pêcheurs et six baigneurs qui quitteront les lieux en fin de soirée. Nous voilà en bordure d'une forêt de bouleaux, face à un bras de la Baltique. Ambiance caribou. Un ponton désafecté, site idéal pour Laurent qui n'en revient pas. Au premier lancé, magistral faut bien le dire, un esprit malin cramponne et courbe sa linge, la retient. A l'approche un immenses brochet se tortille en happant le vide. Notre chance c'est quatre jeunes gars, à peine arrivés avec leur combi qui sont venus aider Laurent a récupérer la bestiole. Ils avaient une épuisette, eux. On a partagé cette jolie prise avec des garçons plein d'enthousiasme en route depuis Angers vers la Norvège qu'ils venaient de quitter et sur la route de la Finlance puis de la Russie... Un bien beau projet.
Demain cap sur un camping, à proxité de Luléa. C'est le temps de la laveuse-sécheuse. Y'a des impératifs comme ça auxquels nous ne pouvons échapper. Ce qui me permettra d'envoyer ce message.
Ensuite nous prendrons la route du bord de mer... en camping sauvage. Faut savoir de quoi elle a l'air cette Baltique.