2012 SABLET Journée du livre-escapade moto

C'est dimanche et je savoure l'été en Provence.

phareC'est Magali qui nous invite et c'est par Michel que nous l'avons connue.. C'est comme les chemins de traverse les relations transversales, ça débouche sur des surprises, d'excellentes surprises, celles qu'on n'ose à peine rêver.
Nous nous sommes rencontrés au début de l'hiver et la voilà  qui reprend contact avec nous hier, pour nous inviter chez elle, à Sablet, à la 25ème journée du livre.
Inouï et magnifique !
Je crois bien que c'est la première fois que je vais comme ça à la rencontre d'auteurs plus ou moins familiers. Même à Velaux, lorsque la médiathèque invite un écrivain, ça tombe toujours mal. Souvent, je ne me rends pas disponible parce que Laurent m'entraîne ailleurs.

 

Aussi bien que je puisse être, jamais mieux sans lui. Mais là, c'est les vacances et nous sommes disponibles. Donc, c'est le plus extraordinaire de ma vie ordinaire. Ce choix de sortie est un des rares qui m'appartienne en propre. Je pensais y aller toute seule mais Laurent tient à m'accompagner et j'en suis follement heureuse.

Il va partager un moment à moi. Je crains qu'il s'y ennuie. Pensez-vous !
José vient de lui offrir un bel objet média à découvrir. Il projette de se réfugier à l'ombre d'un platane, accompagné d'une grande brune mousseuse, il aura de quoi se régaler... (Pas de mauvais esprit, je vous prie, nous sommes des gens simples)
Hardi petits, on part aux aurores (8h du matin), pour être à l'ouverture. 10h on se gare dans le jardin de Magali. Pause rapide pour l'embrasser, puis les gambettes en avant on grimpe dans le village.  Il y a déjà pas mal de monde mais c'est une foule aérée, qui prend son temps, agréable. Même l'animation haut-parleur est très  discrète. Ouf !magali
L'espace dédié aux livres et aux écrivains est vaste. Vous vous doutez bien que je m'y suis longuement attardée. Nous y avons retrouvé Magali.

C'est vraiment bien fait, chaque stand est identifié avec le nom du signataire qui  présente ses ouvrages.  
Je m'en réjouis, car si j'ai lu Amélie Nothomb, Philippe Grimbert, Max Gallo, Jacques Salomé, Didier Daennincks, la confrérie marseillaise, Del Pappas, Gouiran et autres polardeux. Pour ne citer que les plus connus, je serais bien incapable de mettre les visages sous la bonne étiquette. Bien entendu, il y a aussi des stars de la lucarne, genre Jean François Kahn, Frans Olivier Giesbert, Monseigneur Di Falco (est-ce la bonne case ?) ah oui j'oubliais les incontournables frères Bogdanoff. Bon je vous cite tout ça en vrac et de mémoire, y'en a des palanqués pour intervenir, conférencer et débattre et dédicacer à tous moments. Des causeries, des lectures, dans des jardins, dans des chapelles, sur des places ombragées. J'espère que je vous donne envie d'y aller faire un tour l'année prochaine, parce que c'est vraiment une ambiance sympa et tout ce grand monde qui est du domaine de la fiction d'un coup donne à voir et à entendre dans la vraie vie.
Fascinant non ?
Laurent m'épate car il s'attarde autant que moi, il photographie, il feuillette. Il s'attarde un peu dans mes joyeux échanges avec J.Salomé qui se fout gentiment de ma tronche.
J.saloméÉtonnant personnage ce J.S. Dans son regard, quelque coquinerie. Mais je lui pardonne, je l'aime bien.  Même s'il joue quelque peu à la star.
Sur le coup de 13h, pause apéro. Et là, Laurent comprend pourquoi il ne devait surtout pas rater ça. Hé oui, nous n'avions pas tout capté, pas l'essentiel de cette manifestation. Elle est organisée par le syndicat des vignerons et leur art viticole y occupe une place prestigieuse. Donc on goûte, on savoure, on déguste, juste pour le bonheur de notre palet et l'allégement de nos esprits qui en ont grand besoin après cette matinée forte de littérature. Et sur ce coup là, Laurent n'hésite pas à lire les jaquettes... Nous nous enrichirons de quelques bouteilles, et juste un livre d'Annie  Malochet, une parfaite inconnue pour moi. Mais je suis aussi là pour découvrir.
Parole, nous avons été très sobres tous les deux.

ElianeIl faut aussi le signaler. Nous profitons d'un moment calme pour monter un peu plus haut dans le village, à la recherce d'une vieille amie, Éliane Leplay, perdue de vue depuis des lustres.   Miracle elle est là... C'est une dame fort avenante, car si nous lui rappelons vaguement quelque chose, elle paraît incertaine. Mais elle nous accueille avec un immanse sourire. Et le temps glisse !
Vingt-deux ans de tribulations nous séparent de cet instant. Mais la mémoire lui revient vite, du temps de Charentilly et de nos rencontres chez son frère.

On se reconnaît en buvant un café, c'est magnifique. On compte sur toi Éliane... On t'attend à Velaux.

L'après-midi, le village de Séguret nous lorgne de loin. Nous ne résistons pas à ce détour. Encore un bel après-midi d'ombrage et de venelles rurales, peu de touristes dans une ambiance toutefois très festive.
paysage seguretseuret ruelle

 

 

 

 

Une matinée dominicale de rencontres intellectuelles fort attrayantes, une pause gustative apéro proposée par les vignerons de Sablet, déjeuner offert par Magali tout en senteurs et fraîcheurs provençales. J'ai adoré.
Retour à la nuit tombante par les routes discrètes que notre moto et son pilote affectionnent. Je me suis même pas endormie sur mon strapontin.

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