Cap sur DOLO

Dimanche 16 septembre 2012, aux aurores...

Enfin presque, quitter la maison avant 9h, objectif atteint, pas de grasse matinée dominicale. Nous partons très légers. golfe juan

La Noiraude n'est pas du voyage. Impossible de rompre son cordon téléphone avec le vétérinaire. Tant pis pour elle. On a dit évasion totale, pas de contact, pas de pollution téléphone.  Juste des moments découvertes. Laurent a tout concocté, à sa manière fort décontractée qui continue de me séduire.

Donc nous n'avons pas de cartes routières, ni de cartes locales, car il n'a pas eu le temps d'en acheter... Mais nous avons sous la main, Simone Ifone, et celle-là des fois, elle nous sort de pas mal de pétrin. Désolée pour notre amie bovine mais elle râle pas Simone, elle a pas d'états d'âme et souvent,  elle nous désembrouille. Laurent a isolé Miss Ifone en mode avion. J'en suis ravie. Pendant qu'elle s'envoie en l'air, elle nous bassinera pas. Elle n'atterrira qu'en cas d'extrême urgence.

A défaut de carte, je dispose d'un itinéraire google imprimé la veille... après bouclage de sa valise, il devait être pas loin d'une heure du matin pour Laurent.
Vous imaginez comme je m'amuse à lire ce roman de 3 pages qui détaille notre route rond point après rond point, puis d'un embranchement d'autoroute à l'autre, puis de nouveau des feux rouges, des croisements, et des noms de rue bizarre. Autrement dit aucun repaire familier. Ça promet, mais je n'en suis pas encore à ce décrytpage. Pour le moment, cap sur Ventimiglia, jusque là pas de soucis majeurs. Sur l'autoroute notre cap est facile à maintenir.

Fin de matinée nous entrons en territoire Italien. Nous voilà en Ligure, la mer d'un côté, la montagne de l'autre. Enfin, quand on broie pas du noir dans des tunnels immondes. Le bord de terre est couvert de serres. C'est un peu étrange ces immenses restanques couvertes de panneaux plexi ou tendues de plastiques souples. Y'a aussi de sympathiques villages et toujours des chapelets de tunnels, de quoi faire quelques neuvaines.

                  
riviera
genova

La fabuleuse baie de Gênova ! Y aura-t-il dépression sur le golfe de Gênes ? Faut qu'on aille voir l'état de la mer et du ciel. Juste pour le plaisir de se souvenir de nos références météo marine. Le soleil est magnifique et c'est vraiment impresssionnant.

Faut aussi qu'on fasse réserve de carburant. Et si le site nous plaît, pique-nique sur la plage !

Le carburant essence 95 s/plomb est annoncé à 1,94 € sur l'autoroute, sortie Genova, la route qui longe la baie, quelques stations, pas une en dessous de 1,80 €. Nous nous résignons à faire le plein à ce tarif. Mais ça ne marchera pas, cinq stations refusent l'une et l'autre nos cartes bleues. Et bien entendu nous avons en poche à nous deux à peine 30 €... Nous voilà repartis, à l'affut d'un distributeur. Et si lui aussi refuse nos cartes ? Je vous rappelle qu'on est dimanche.
Mais qu'est-ce qui nous a pris de partir si légers ?  A peine le temps d'un frémissement. Ouf on a trouvé une banque qui crache des euros. On empoche quelques sous tout propres. Si avec ça on tient pas quelques jours !
Vite à la pompe ! Et vive l'autoroute !

C'est à la sortie Padova ovest (je vous le fais en Italien, ça fait joli)  que ça se complique car les infos google n'ont guère pris en compte la réalité des panneaux et je finis par vraiment pas savoir où je suis. Coup de pot, on croise un plan de ville à l'angle d'un trottoir, subrepticement, pendant que je cavale aux infos locales, Laurent qui ne perd pas souvent le nord se souvient de sa passagère favorite, la bien nommée Simone Ifone... Au secours Simone. Nous confrontons nos découvertes Simone et moi et nous sommes d'accord. 

On est à 4 km de notre hébergement.stra

C'est bien joli d'un coup la province de Venezia et la proximité de Dolo.

Fin d'après-midi, nous entrons dans un hôtel tel que je les rêve.
casa

Un ancien monastère recyclé pour les besoins du tourisme. Un magnifique endroit, bus à portée de pattes pour Venise ou pour Padoue, (20km de l'un, 15 de l'autre), des chambres vastes et confortables, une immense salle d'eau... Génial.

Notre Casa à Dolo

Laurent sur ce coup-là a fait vraiment fort, et j'en suis autant émue que confuse. Nous faisons connaissance avec notre hôtesse, belle, souriante, le charme de cette femme est ruisselant. Elle bredouille du français, de l'anglais et parle italien. Moi, je bredouille anglais, espagnol et je parle français. Idem pour Laurent mais lui c'est l'allemand qu'il parle en plus... Et ce n'est guère utile ici. C'est assez folklorique quand on doit s'expliquer sur les menus (auxquels on ne comprend rien) sur les forfaits bus, et toutes choses indispensables à notre séjour. C'est aussi l'occasion de prodigieux fous rires.  Tout nous enchante.

C'est moi qui inaugure la douche. Je m'étonne un peu d'une espèce de fistrouille qui pend sur le mur carrelé, à gauche de la robinetterie. Elle ne m'intrigue que le temps d'empoigner ma savonnette. Laurent prend le relais. J'ouvre un livre en attendant qu'il s'éponge... Ah quel bonheur...

Et là, c'est incroyable, le téléphone se met à sonner... Si, si, si...
Et non, non, non, ce n'est pas Simone Ifone, vous savez bien qu'elle est en mode aérien.
Mais le numéro de la chambre, personne le connaît. Une erreur probablement. Pas grave.
Moi aussi, je suis en mode avion. Je réponds pas au téléphone, c'est Laurent qui accourt et décroche
- Non, no problèm (qu'il répond avec un accent à faire tomber une italienne)
... 
- Si si, scouza-miiiii, buéna tardé, (bon là j'vous la fais en phonétique approximative)
Il raccroche, se tourne vers moi tout réjoui.
- C'est la réception, ils ont cru qu'il y avait un accident dans la salle d'eau. Depuis la douche, j'ai appelé au secours...
- ah, pas possible, tu t'es retenu à la fistrouille qui pend près des robinets...
- Ben oui, j'savais pas ce que c'était alors j'ai tiré dessus...

dolo

 

C'est vraiment chouette Dolo, campagne et proximité des commodités, la voiture est à l'abri et nous pouvons prospecter tout azimut à pedibus...

 

 

 

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