Atelier intellectuel – Foyer de Vie Mon Village- 13880 VELAUX - Animé par JanouB-Gersende éducatrice spécialisée.

 

LE COUP DE FOUDRE N'AURA PAS LIEU

Pas très loin, dans un champ d'oliviers, Sifal met la charrue avant les bœufs, leur souffle dans les bronches, prend le taureau par les cornes.

C'est un bel homme, fort comme un turc. Il a la grosse tête près du bonnet, du plomb dans la cervelle et ras la casquette. Quel homme !

Fabila, la gente demoiselle, a du grain à moudre et fait l'autruche. Elle manque de charme avec sa chair de poule et ses yeux de merlan frit. Mais voilà, elle a repéré Sifal et lui rentre dans le chou. Pensez un homme plein aux as, malgré ses oursins dans les poches, on a envie de lui serrer la pince.

Comme Sifal (en plus des oursins) a aussi les yeux dans la poche, il pleure comme une madeleine. Il ne remarque pas la langue de bois de Fabila, qu'elle avait pourtant bien pendue, ni ses deux pieds dans le même sabot... Elle lui passe la brosse à reluire et il fond comme un sucre.

- J'ai l'estomac dans les talons, dit-elle

Comme il a le cœur sur la main, il la lui tend

- Et si on se faisait un p'tit frichti !

Ils en ont l'eau à la bouche et les dents qui baignent. Ils sont restés comme deux ronds de flan.

Mais Sifal voyait plus loin que le bout de son nez.

Sifal est venu chez Fabila. Dans son panier, un chaud lapin avec du beurre dans les épinards. Elle avait préparé une pomme de discorde en sucrant les fraises. Ils ont noyé le poisson.

Hélas, y'avait un cheveu dans la soupe.

Sifal faisait le singe. Elle en a eu plein le dos. Elle lui a cassé sa pipe. Il est sorti de ses gonds.

Sur le fil du rasoir, il a passé l'arme à gauche. Comme elle avait du cœur au ventre, elle a remué le couteau dans la plaie. Les doigts dans le nez, Fabila a pris ses jambes à son cou. Puis elle a remis les pendules à l'heure. Elle a pris le train en marche, elle a fichu son billet, c'était un faux jeton...

L'araignée au plafond se marre... elle aime les folles histoires !

Depuis plusieurs années, le chemin de Compostelle m’interpellait. Ma décision est prise je le ferai.

Mais quand ?   Je veux le vivre, et ainsi me faire ma propre idée. Je partirai seul avec mon sac à dos et mes bâtons de marche.
Un peu d’histoire : L’apôtre JACQUES le Majeur est décapité par  HERODE en l’an 40. Ses proches transfèrent sa dépouille en GALICE où il est venu prêcher. Ses reliques sont retrouvées au IX siècle. A partir de ce moment, les pèlerins affluent (rois, religieux, gens du peuple). Les foules sont faciles à manipuler. ST JACQUES de COMPOSTELLE était né. Le chemin tombe peu à peu dans l’oubli. Récemment, il est reconnu par l’UNESCO.			Depuis 1980 sa popularité ne cesse d’augmenter. Chacun le faisant pour différentes raisons : lutter contre le mal de vivre, exaucer un souhait, combattre la maladie, réaliser un exploit sportif, se dépasser soi-même, vivre sa foi religieuse, etc.……..
Je pars donc du PUY EN VELAY direction le col de RONCEVAUX : 750 Kms sac à dos de 10 kg, un guide d’étape et en avant. Très vite je me mets à la vie du chemin : le côté logistique, réserver les gites d’étapes, petite lessive, programmer les jours suivants et avancer… Toujours avancer !
Huit à neuf heures de marche tous les jours : que de temps pour la réflexion,. Tout y passe : la famille, les amis, ceux qui ont des problèmes, qui souffrent et soi même. Se retourner sur sa vie, trouver une certaine sérénité. Que c’est bon la liberté ! Vivre dans la simplicité. En définitif être soi même. Sans les contraintes imposées par notre société, qui ne nous laissent plus le choix dans nos réflexions. Il faudrait être et demeurer dans le » politiquement correct » Et bien NON !. On peut vivre autrement, penser autrement, retrouver les vraies valeurs. Je retrouve là une pensée philosophique inscrite sur une ardoise signée « L’ALCHIMISTE » accrochée à un arbre ur le chemin :   « vouloir c’est pouvoir » à méditer.
Sur le chemin beaucoup de rencontres. Elles m’ont laissé des traces plus ou moins fortes : YVAN rencontré plusieurs fois. Je sentais qu’il avait une certaine retenue ; à un repas du soir la discussion circule sur le pourquoi de chacun sur le chemin. - Je suis en rémission d’un cancer du pancréas ! grand moment d’émotion, silence, et c’est lui qui relance la discussion. - Mais ça va ! L’année prochaine, je fais l’Espagne ! Chapeau YVAN, tu remets les pendules à l’heure. Je crois que l’esprit du chemin, c’est ça. La fraternité qui se crée. Les confidences de chacun qui nous font réfléchir et peut-être, réviser nos propres convictions sur tous sujets.
		Mais le chemin peut-être aussi mercantile. Tout n’est pas blanc. La partie commerciale existe. Certains gîtes la pratiquent. Les voyagistes s’y intéressent de plus en plus. Selon son budget on peut pratiquement faire le chemin "en chaise à porteur"  avec une grosse coquille sur le sac à dos COMPOSTELLE ! On peut ainsi rentrer dans la liste que tout "bobo" doit pouvoir inscrire sur son carnet mondain. Là nous sommes loin de l’esprit du chemin et certains commencent à s’en inquiéter.
Les paysages sont très variés, Certains magnifiques, d’autres moins. Des kilomètres  dans les champs de maïs,		par contre les vieilles pierres sont présentes, églises, chapelles, abbayes, cathédrales, cloîtres, calvaires… De quoi y perdre son latin !
Tout a été fait au départ pour glorifier le chemin. Le pèlerin devait baigner dans la spiritualité, déjà une forme de manipulation des foules. Je pense que j’ai trouvé ce que j’étais venu chercher. Pendant 27 jours le chemin m’a beaucoup donné. Ce n’est pas un mythe, laphilosophie du chemin existe. A chacun de le découvrir selon ses aspirations.
		CHANT DU PELERIN :   ULTREIA ! ULTREIA ! E SUS ELA !   VA PLUS LOIN ! VA PLUS LOIN ! ET VA PLUS HAUT !
Et j’ajouterai : DEPASSE TOI AU PROPRE COMME AU FIGURÉ.
		C’est décidé l’année prochaine je remets mon sac à dos.   RONCEVAUX  via ST JACQUES DE COMPOSTELLE  790 Kms.         Pierre Marcot - juillet 2015

 

Aie; aie, aie, Un geste trop vif, trop rapide, le majeur pris en étau entre deux planches... je tire, je pousse, je tords, je crie...

Ouf, je récupère ma main... mais le majeur a une drole d'allure, bleui, enflé, tout de traviole... Avec l'autre main, je peux mouvoir les phalanges mais ça fait un mal de chien. Ça bouge, je décide qu'il n'y a pas de fracture. 

Dans un premier temps, nous improvisoons une attelle avec une languette en bois juste sous l'articulation de la phalange qui a été sévèrement maltraitée. On la fixe sans trop serrer avec de l'elastroplast. Cela me soulage instantanément.

Mais au bout de quelques jours, même limée et arrondie, la languette en bois me blesse à la base du doigt. En plus je crois que je fais une réaction allergique au sparadrap. Le doigt se dégonfle lentement mais  une réaction bizarre apparait sur la peau, et "j'ai mal à la peau"... bin oui, ça peut arriver et faut que ce soit sur moi que ça tombe.

Laurent dans son barda de musicien dispose de "protège-dents" pour l'usage du saxo. Une sorte de de silicone thermoformable. Il a la géniale idée de m'en couper une petite longueur, bon d'accord c'est un demi-cercle. Mais ce n'est pas grave puisque je peux lui donner la forme que je veux. Il suffit de le tremper quelques instants dans l'eau bouillante et de le refroidir sur un gabarit. (un manche de couteau était parfait)

Pour fixer cette belle attelle d'un rose du plus bel effet, nous utilisons des découpes de bande de contension cohésive (en pharmacie, cette bande se découpe bien et se colle sur elle-même, c'est génial car ça n'adhère pas à la peau) Je suis comblée par ce nouvel équipement orthopédique. (coût de la bande qui se colle sur elle-même, 5,60 € pour 3m en 7cm de large, j'ai de quoi en faire quelques kilomètres...)

Quelques images : 

                                    Protège-dent, découpe, trempage, moulage, et final grand confort !

           

 

et le point de vue de Mireille fort intéressant à savoir, via ma messagerie personnelle.

"Je confimme que les orthèses préformées sont géniales.
Je suis équipée de 2 orthèses préformées par chauffage  de plaques ,directement moulées sur la main et le poignet et libérant les doigts.
Elles sont maintenues par des scratchs au niveau du poignet.
Ainsi équipée,j'ai réussi à éviter une série d'infiltrations(pas moins, 
selon le rhumatologue!!!!), pour un problème de canal carpien limite opération.
Je les ai portées aux 2 mains toutes les nuits pendant 3 mois et tout est redevenu normal.
Ces orthèses ont été prises en charge par la sécu.
Après des travaux pénibles et qui ont mis à mal mes poignets,je les ressors !"

 

 

 

 Je ne suis pas cuisinier professionnel, juste un amateur éclairé par la passion de la cuisine esthétique et gourmande. 

 

Pour mon soixante-septième anniversaire Sybille, ma fille, et Annette, ma femme, ont montré une fois de plus qu'elles me comprennent bien. Elles m'ont offert une journée de formation dans un restaurant coté à Biarritz : "Chez Philippe".

 

 

 

Bonne table, réputée dans la région.

 

Cette journée "Grand Chef" s'est déroulée en trois temps.

 

Première étape

 

10 heures. Rendez-vous aux halles du marché de Biarritz ; objectif, "savoir faire son marché". Pendant deux heures et pas moins j'ai eu droit à un cours sur les grands principes qui doivent régir le choix des produits pour faire de la bonne cuisine. Ce choix représente au moins la moitié des critères de réussite d'un bon plat ! Les autres étant : un peu de technique, de l'assaisonnement et une touche artistique. 

 

Quelques produits achetés pour ce soir :
magret et aiguillettes de canard, aubergines pour du caviar du même nom et du carvi en poudre.                          "Philippe"

Deuxième étape : 

16 h,Philippe me confie aux bons soins de son chef Bastien qui va m'associer à diverses préparations pour le soir mais aussi pour la St Valentin (le surlendemain). 

Préparation d'un bouillon de poule.
J'ai pu, avec mes petites mains, fabriquer des ravioles à la joue de boeuf pour la carte du soir ; le compotage des ingrédients nécessaires à un chutney de bissap (fleur tropicale donnant un jus rouge et acidulé) ; la fabrication de A à Z du caviar d’aubergines.

J’ai aussi observé la technique de cuisson du magret de canard,

la préparation d'un granité de pommes (sorte de sorbet servi comme amuse-bouche), des tuiles de parmesan.

Bastien

Ça paraît beaucoup et il est vrai que je n'ai pas vu le temps passer.

Ce dimanche-là était journée paisible, aucun "coup de feu" n'était prévu. Tout s'est fait dans le calme et en    papotant.                                                                                            Assiette de canard

 Troisième étape

20 heures. Nous voilà attablés, Annette et moi, près de la cheminée du restaurant.

                Crème brûlée en dôme

M E N U

• Coupe de champagne accompagnée de tuiles de farine de lentilles vertes et de caviar d'aubergines.
  
  
• Assiette de canard : 

petit assortiment tiède de foie gras, magret et aiguillette au chutney de bissap.

• Ravioles de joue de boeuf aux câpres et tuiles de parmesan
   
• Pommes et oignons boulangères 
   
• Crème brûlée au caramel en dôme sur croustillant

Le tout arrosé d'une bouteille de Chassagne Montrachet 2008.

 

Pour chaque plat j'étais associé ,  en cuisine , au montage des assiettes.

Journée mémorable donc, d'autant que tout le personnel était souriant et très sympathique.

Merci Sybille, Merci Annette, je vous aime.

PS d'Annette, la chanceuse qui a pu profiter d'une part du gât(cad)eau !

La femme de Philippe est au bar, en partie au service, et elle-même artiste peintre, agence la décoration des lieux ; tableaux  de ses amis sur les tables ou les murs. C'est coloré et y a à voir ! Leurs trois enfants ont eu droit à un peu de télé dans le bureau avant de venir nous dire au revoir, frais douchés et en peignoir, et d'aller au lit, accompagnés par leur papa qui quitte quelques minutes ses préparatifs.

Vraiment sympa, cette ambiance familiale de passionnés !

Claude JOST - Février 2012

 

 

 

 

 

JEUNE

ET

BIEN JOLIE

GRAND MÈRE