Charles adore la vie Ellebaise...
- Enfin, Charles ! On dit Elboise...
- Ah bon, tu crois ? Dommage !
13 aout 2011 - Viticcio - Elbe
Un agréable mouillage plein sable, une petite plage familiale, un bel et bon abri de détente après douloureuse traversée.Où d'excellentes habitudes se confirment.La tendance E/SE nous incite à monter vers le nord ouest afin de passer à l'W vers Porto Azuro dès que la météo nous autorisera. Nous avons tous les quatre envie de visiter ce pur joyeux de la terre Ellebaise, pardon Elboise.
Mais nous voudrions faire un saut à la capitale Portoferraio. C'est sur notre route. L'accès mouillage est peu agréable très portuaire et plutôt moche. On se plante dans la vase molle à proximité d'un chantier désert au sud du port et c'est là que mes ennuis commencent. J'en ferai pas tout un plat, mais en poussant la cuisse gauche en extension maximum pour me hisser à terre, (depuis l'annexe qui gigote sous mes pieds) un peu trop vite, un peu trop violente, des trucs qui ne sont plus de ma jeunesse, je pousse un cri de douleur. Zut alors, pourvu que ça passe. C'est parti pour une gêne qui me taquine mais n'en parlons pas encore, après pause sur un caillou pour me rechausser, je repars en boitillant à peine. Je soupçonne un réveil d'arthrose. J'ai l'habitude n'est-ce pas. A quoi bon inquiéter l'équipage ?
Notre première pizza, excellente, offerte par nos équipiers.
Géniale, du coup, je n'ai plus mal, ni cuisse, ni hanche. En piste pour du tourisme à terre. Chacun à notre manière. Nos deux couples se séparent. j'ai personnellement besoin d'un peu d'autonomie...
Portoferraio, jolie ville estivale mais pour y séjourner, l'idéal c'est à mon avis de prendre une place au port. Il est quasi désert. Nous préférons tous les quatre la tranquillité des mouillages. Quelques renouvellementS de vivres frais avec la caisse du bord. Vers 18h nous quittons la ville sans aucun regret et continuerons notre cap NW pour passer la nuit à Cavo.
14 aout 2011 - départ Cavo Elbe
Pas trop frais le matin au réveil, aucun de nous n'a dormi correctement... Même pas Claire, c'est vous dire l'horreur de la nuit. Le mouillage est affreusement agité, rouleur, et pourtant la mer est belle... Zou on s'casse !
Oubliez vite cet endroit et n'y plantez surtout pas votre quille...
La météo nous tourne le dos. Le vent passe à l'W, dommage pour Porto Azuro. On se rapatrie vers le golfe de Procchio qui nous a plu à l'arrivée, à la découverte d'un autre abri. Génial.
Nous avançons au près une allure vraiment agréable, Claire et Charles se relaient à la barre et joue avec les penons. Ils optimisent notre allure, que la vie est belle quand on joue "à la recherche du vent perdu". Seulement voilà, quand la vie est belle faut bien qu'une nouille dans le potage vienne perturber la soupe marine... Les hommes ont repéré des bouées intrigantes... Comme si on avait quelque chose à faire de ces baudruches. Je ne veux pas me détourner pour ça. On a des lignes de pêche qui traînent à l'arrière c'est pas le moment de faire des looping de barre à roue... Ils insistent, le mer est belle, on est tranquille, et puis c'est bizarre ces bouées. On a bien cinq minutes !
Que ça m'énerve, oh là là ! Je les laisse à leurs enfantillages, et je vais m'allonger dans le carré. Évidemment ils se croient sur la plage et jouent au ballon avec les bouées qui les entourent. Évidemment les lignes de pêche n'aiment pas ces cons tours... Évidemment je me désintéresse de la question. Mais ça m'énerve oh là là vraiment trop.
Finalement, ils coinceront les lignes et seront obligés de noyer les rapalas qui ne libéreront pas pour autant le voilier. Des rapalas tout neufs qui n'ont même pas eu le temps de faire leurs preuves. Mais ça m'énerve oh là là, un cran de plus....
Lignes qui sont coincées oui mais où ? Pour peu que ce soit dans l'hélice, nous voilà bien. Et ça m'énerve oh là là, encore un cran de plus....,
C'est Charles qui se collera à la plongée pour libérer le navire.
Il a de bons yeux...!
D'interminables minutes de questionnements et d'indécision... Que ça m'énerve oh là là et j'explose... et je sors du carré pour râler.
Quand j'ai fini de radoter et de les traiter globalement de tous les noms de sinistres marinades, je me calme et j'oublie vite... Mais y'a comme un malaise à bord. J'ai sûrement dit des trucs fort peu sympas oui mais encore ? Y aurait-il un problème de fond ?
Et là c'est intéressant voyez-vous parce que ça fait à peu près une dizaine de jours que nous cohabitons et ça se passe plutôt bien. Charles et Claire sont des équipiers efficaces, souriants. Ils paraissent à l'aise à bord ce qui nous simplifie grandement la vie. Ils ont vite compris ce qui était important pour nous... ils sont vraiment supers. J'adore le sourire de Claire, sa gentillesse immuable. J'adore la bonne humeur de Charles, j'adore leur harmonie qui m'apaise... Les petites manies des uns et des unes sont plutôt rigolotes. Je fais le maximum pour les ménager.... Parole, si, si, si ! Alors pourquoi je merdoie... moi toute seule ronchonneuse dans mon coin. D'accord, j'ai mal dormi parce que je ne supporte plus la position allongée depuis que je me suis blessée à Portoferraio, je me réveille avec des crampes infernales. Mais bon, c'est pas une excuse. Si je m'installe la patte gauche en l'air, et si j'économise mes pas, avec les diantalvics qui vieillissaient dans un tiroir, je tiens la douleur à distance. Pas de quoi pourrir l'ambiance.
Alors quoi ?
Un moment régulation de groupe s'improvise. Si on élève le ton, c'est juste à cause du chuintement de la mer sur la coque et de la distance avec Claire à l'avant du bateau. Et je me retrouve en les écoutant, face à une évidence : je ne peux dire "je voudrais surtout pas déranger" que si j'ai la possibilité de disparaître.... Le fait que je sois là est en lui-même pour l'autre, à un moment ou à un autre un dérangement... et d'autant plus que nous sommes embarqués ensemble. Zut j'avais pas mesuré l'importance de ce détail d'autant plus important qu'on se connaît si peu.
- Y'a pas d'souci" redira Claire, nous étions d'accord sur ce principe de nous accepter mutuellement et de nous accommoder. Faut juste pas oublier de faire avec.
D'accord ! Message reçu 100 % les amis.
L'ambiance à bord s'allège. On essaie l'un et l'autre de respecter les attentes individuelles, manifester moins d'impatience, c'est pas compliqué finalement. Ce sera je crois, le seul moment vraiment difficile dans notre cohabitation parce que du coup chacun de nous a pris conscience qu'il avait la possibilité de transformer cette croisière en paradis, et on s'en donne la peine de bon coeur.
Grande forme morale pour poser l'ancre dans le golfo della biodola. Un site de rêve, une toute petite calanque bordée de villas verdoyantes, une toute petite plage avec juste un bar quasi désert. On s'y installe avec enthousiasme et la soirée s'annonce géniale. Le problème c'est que la fiesta sur la plage se réveille vers 22h avec un Dj hurleur et des sonos à perforer les boules quies... Quelle horreur
- Je crois qu'on fêtait l'anniversaire de Paolina, le DJ n'arrêtait pas de crier son nom.
Éclats de rire de Claire
- Mais non Charles, c'est pas une nana Paolina, c'est la plage en face et probablement le nom de la boîte de nuit.
- Ah bon, tu crois !
Finis les fantasmes Charles, Paolina n'est guère fréquentable pour les sages personnes que nous sommes.
Du coup on déménage vite fait de l'autre côté du cap, au moteur et nous nous posons cette fois dans une vraie calanque digne de ce nom, golfo di Procchio
Mardi 16 aout 2011 Di Procchio
Ici c'est vraiment le paradis. Claire et Charles décident de partir à la découverte de Marciana. Nous disposons des horaires de bus et des possibilités de déplacements. Laurent les dépose sur la plage avec l'annexe. Nous nous retrouverons en soirée pour l'apéro à terre.
Je n'ose pas l'avouer mais je n'ai aucune envie de crapahuter à terre avec ma patte folle. Nous passons une journée de rêve tous les deux à bord. Et ça c'est fichtrement requinquant comme paradis.
Laurent me joue de jolies romances à la flûte.
Je chante avec lui, à pleine voix . Orphéo négro me transporte d'allégresse. J'aperçois une dame sur sa terrasse accoudée, au milieu des arbres. Où sont les jumelles ? Je l'observe, fort indiscrètement j'en conviens.
Laurent s'arrête de jouer. Magnifique, la dame applaudit... Laurent prend une pause et son air modeste,
- Non, tu crois, c'est pour moi ?
Puis il reprend la pose musique et les notes filent sur l'eau, résonnent sur un courant pur.
Fantastique Laurent ! C'est un moment inoubliable, le plus beau de toutes nos vacances.
Plus tard nous retrouverons nos deux amis complètement vannés, tout plein de soleil dans les yeux et fort contents de leur échappée. Ils auront droit bien entendu comme tant d'autres fois au concert de flûte plus ou moins hasardeux de Laurent dont l'état de grâce est un peu retombé.
Depuis que nous avons quitté la mer houleuse davant le cap Corse, nous naviguons ici dans des eaux remarquables. Faible gradient de pression qui se maintient comme jamais, brises thermiques sympathiques, nos petites navigations se font au moteur forcément mais dès que c'est possible à la voile et le moindre souffle nous y pousse...
allure de spi même, c'est vous dire combien nous sommes comblés.
Fichtre, elle assume Claire !
COUCOUNET ESTIVAL 2011 - ELBE 4
Mercredi 17 aout 2011 - Elbe
La météo reste au beau fixe, je suis toujours douloureuse du côté gauche mais si je m'économise, je garde la douleur à distance respectueuse. J'aimerais tant passer par St Florent, étape Corse que nous avons ratée à l'aller.Mais Laurent n'est pas d'accord parce que la météo va nous apporter de la houle dans le mouillage. Donc cap vers Maccinagio, ce sera pas mal non plus.
Adieu sympathique île Ellebaise...
On sera beaucoup au moteur, relaxant même en s'aidant de la GV et du génois. Nous maintenons une allure de croisière à environ 5 noeuds avec des pointes à 6 pour faire joli sur notre quarantaine de milles. Le mouillage de Maccinaggio est vaste, calme, l'idéal pour la baignade pleine mer.... c'est une experte qui vous le dit, mais c'est surtout Claire et Charles qui expérimentent avec bonheur.
18 AOUT 2011. Après le Cap Corse
Nos amis ne connaissent pas les Lérins et nous on adore. En piste pour notre périple retour, nouvelle traversée en vue, qui s'annonce bien tranquille. C'est toujours le faible gradient de pression qui promet de beaux jours. Super. Nous ne sommes pas franchement pressés.
Cap Corse
Départ à 8h 45, allure idéale de grand largue. Vers 10h le spi nous démange. Allez zou, c'est parti. Laurent et Charles à l'avant, Claire au piano et moi à la barre. Sauf que le génois veut pas céder la place et se coince en tête de mat... Que de fantaisies avec nos équipements.
Heureusement que nous avons le temps de réfléchir, de bidouiller, de décoincer les drisses rebelles. Une sérieuse révision de tout ça s'impose au retour. Main d'oeuvre à recruter. Olivier, José, au secours !
Notre sympathique allure attire des convoitises. Une passagère clandestine séduit Claire, entre avec elle en sympathie. Compagnie discrète pour un petit bout de route de quelques heures en mer. Elle teste la stabilité de la bôme, joue l'équilibriste sur les écoutes et fait du charme à l'équipage.
Dommage que la Noiraude et Ouin-oin soient pas là, ils auraient adoré papoter entre gente animale.
J'entends d'ici notre Ouin-Ouin,
- t'as d'beaux yeux tu sais !
Et la noiraude mécontente,
- Bof, en même temps ça vaut pas un regard vache.
Claire n'a pas testé toutes les options de relaxation. Et des fois on la cherche... la finaude, elle en trouve des planques incroyables pour dormir, pardon pour méditer en paix. Elle se déguise même en sarcophage !
Et toujours le même qui bosse !
Cette fois, la nuit s'organise mieux pour moi. Je reprends le quart que j'aime en milieu de nuit avec Claire. Je suis en grande forme. Ma compagne s'installe dehors sur le plat de la cabine arrière, enfin plat pas vraiment car elle se cale je ne sais comment sur l'annexe enroulée et s'endort gentiment.
- Si t'as besoin n'hésite pas à me réveiller !
Sûr, si j'ai besoin ! Je n'ai pas l'habitude d'avoir quelqu'un en veille passive si près de moi au milieu de la nuit et j'aime bien la savoir là. Je ne me sens pas seule du tout et c'est bien agréable. En même temps je surveille presque autant son repos que la route, manquerait plus que je la perde en mer. Il est 2h du matin. A plus de 50 milles des Lérins, les lumières de la Côte d'Azur apparaissent. Je me demande si le GPS débloque pas. Laurent qui vient de me rejoindre confirme notre atterrissage dans plus de 8h.
Il se recouche. Je fredonne mon répertoire favori de chansons colo... en silence.
Au bout de deux heures, les lumières de la côte m'entourent, à bâbord, à tribord, comme si j'entrais dans une baie. A part ça, totale solitude. Je vais jeter un oeil sur la carte... Je comprends que la côte n'est pas régulière, et que nous sommes assez prêts pour commencer à repérer tous les bords côtiers. Bon, il reste quand même une quarantaine de milles à parcourir. Une légère brume égare la côte bâbord. Me voilà de nouveau avec les seuls scintillements de tribord. Puis, le soleil qui se lève montre clairement la côte, de tous les côtés, à peine une ombre maintenant qu'elle ne scintille plus. Ouf , je peux aller dormir... Charles et Laurent prennent la relève. Claire assume toujours sa veille passive !
Cette traversée de 113Mn Maccinagio (cap Corse) aux Lérins (Cannes) nous aura pris 25 heures avec 16 h de moteur mais aussi de sympathiques allures de spi... et pas de pêche. Là c'est un total fiasco.
Le pire c'est que quelquefois de joyeux gros thons viennent narguer notre bord. Ils cabriolent, sautent en surface et ignorent nos vieux rapalas qui ont repris du service. Moi, je suis bien contente, ils sont vraiment beaux, chatoyants dans le reflet des vagues et ils débordent de vitalité. L'idée de les assassiner me désole. Mais pour venger nos équipiers, je leur propose pour plus tard une orgie de thon en boîte, asperges en boîte, tomates fraiches et mayo... Na !
Faut dire que questions repas on assume vraiment bien et à tour de rôle. Entre les mises en bouche apéro, la cuisine créole de Charles, les sandwiches exceptionnels de Claire et ses pommes de terre en ragoût ou mes préparations plus traditionnelles, on s'offre de vrais régals et question saveur on rivalise. Nous savourons tous les quatre à bord de ce navire. C'est pas cette année que la navigation va affiner ma silhouette et je crains même qu'elle alourdisse celle de Laurent...
Au Lérins y'a de la place et on s'y sent bien. Claire et Charles partent à l'assaut du monastère de St Honnorat.
Je n'ai toujours pas envie de marcher. Je me réserve pour aller flâner demain dans les eucalyptus de Ste Marguerite.
D'ailleurs Charles nous invite au resto. Super, du coup je retrouve l'envie de me frotter à l'échelle de bain.
"Lune de Miel aux Lérins"
Bien entendu l'accostage en annexe dans les cailloux est bien hasardeux. Je tire un peu la jambe. Le resto est fermé et on se perd dans la forêt... La nuit devient noire. Claire essaie désespérément de lire les rares panneaux, moi je m'impatiente. Je voudrais bien me fier à notre sens de l'orientation singulièrement en défaut ce soir-là. Et surtout me poser à bord. On a l'air de quatre pas trop malins.
Je passe une vraie mauvaise nuit, et je pense que ma blessure interne ne s'arrange vraiment pas. Nous avions envisagé de faire une pause à Cavalaire pour rencontrer la fille de Claire et l'idée nous plaisait bien.
Alors on s'organise. D'accord pour Cavalaire, mais je voudrais bouger le moins possible. "Pas d'souci" dit Claire, on te met en accident de travail. Tous les quatre d'accord "mais faut pas que ça te dérange"... Allons donc...
A Cavalaire on prend une bouée en merdouillant un peu... mais au moins nous sommes bien installés et à peu de frais. Et puis c'était une vraie bonne idée. Julie et son compagnon que nous retrouvons à quai sont vraiment chouettes. Ils retournent à bord avec Claire et Charles pour prendre contact avec LDM. Laurent et moi, nous préférons les laisser en famille et nous poser à terre pour reposer ma jambe. Plus tard on se retrouve au resto. Nous passons une soirée très agréable repas plutôt raffiné pour une clientèle de passage. C'est vraiment un excellent moment familial.
Maintenant, je ne ferai plus grand chose à bord car le moindre mouvement me fait vraiment souffrir. Nous prévoyons une courte escale aux Embiez. Laurent et moi restons sagement à bord pendant l'exploration à terre de nos invités. Charles est choqué car c'est une période de mise en valeur du travail de Mr Ricard et de sa Fondation partout sur l'île. Un peu indigeste cette opulence d'images du Monsieur Apéro.
Charles est tellement dégouté que Laurent et lui envisagent de faire l'apéro à l'eau pétillante désormais. Je m'inquiète gravement pour eux.
Le phare de Cassidaigne
(dangereux haut-fond de Cassis qu'on distingue sous le phare)
Nouvelle escale au Frioul, encastrement laborieux à Morgiret. Ces courtes pauses ont permis à Claire et Charles de mieux connaître nos îles aussi différentes que magnifiques. Laurent et moi restons sagement de garde à bord.
Et puis retour à Martigues.
Claire exploite pendant la navigation une ultime relaxation, sur la plate-forme arrière.
Faut oser quand même !
BILAN, d'après le livre de bord, 21 jours à bord de Lune de Miel. ÉQUIPAGE : Claire, Charles, Laurent et moi.
Milles parcourus 550 Mn pour 62 heures de moteur. Tout plein de chants et de flûte à bord, tout plein de siestes dans tous les coins possibles du bord, tout plein de repas très élaborés à tour de rôle, et de sympathiques restos offerts par Claire et Charles. Tout plein d'échanges animaliers ou politico philosophico romanesques... quelquefois graves mais toujours souriants. Tout plein de manoeuvres et d'expériences aussi hasardeuses que réussies.
Tout plein de routes à la voile. Peu et même aucune corvée grâce au partage... (sur ce coup là, c'est Laurent qui endosse le costume skipper mais ça ne l'exclut pas de toutes les vaisselles)
Et surtout, la découverte d'une île Toscane avec deux amis tout neufs.
Dégâts matériels :
- deux rapalas et quelques centaines de mètres de fil à pêche.
Dégâts humains :
- Allo Docteur, ici c'est pas la Noiraude... C'est une qui marche plus que sur un cylindre.
- Allons bon, comment vous avez fait ça ?
- Peut-être en montant sur un quai, et patati et patacrac !
- Vous affolez pas, c'est juste un claquage musculaire, un p'tit hématome de rien du tout dans la cuisse, un peu d'arthrose dans la hanche peut-être. Repos, anti-douleur, appui sur des cannes...
- Vous n'y pensez pas Docteur, je peux pas faire ça à mon Ouin-Oui, appui sur des canes, pauvres bêtes... et pourquoi pas des canes blanches tant que vous y êtes ?
- Des cannes j'ai dit, des tiges, des bâtons... des béquilles enfin ce que vous voulez... pas des canardes... et pas longtemps !
- Ouf, merci Docteur !
Marseille "entre les îles"...