APRÈS MALAGA, QUELQUES ILES ATLANTIQUES

MALAGA

Une belle escale avant de descendre vers Gibraltar. L'accès du port à la ville se fait par un parc délicieusement ombragé.

MALAGA

et de belles architectures...

malaga

Nous quitterons Malaga aux aurores pour deux heureux jours de navigation à bord de notre palace des mers. Quelle émotion lorsque Laurent et moi, côte à côte, sur le pont bâbord, mains mêlées dans la même impatience, avons retrouvé la pointe familière du rocher de Gibraltar. Oh là là, quel moment.

Vie de croisiéristes heureux, le temps coule sur nous, paisiblement, comme notre sillage sur  la mer.

Matin du 3ème jour, les premiers sommets trouent l'horizon. Ce premier débarquement dans l'archipel sera à Puerto del Rosario, capitale de Fuerte Ventura.

C'est  une île pétrie de lave, inondée de sable, et bordée de magnifiques plages. Dominée par des montagnes de lave. Un monde essentiellement minéral, époustouflant.

- Dis Laurent pour voir tout ça, faut refaire un tour "panoramique"

- Non, on peut faire plus sympa et plus économique

- Donc, on fait comment ?

- En louant une moto, pardi !

Quelle belle idée. Louer une voiture dans cette ville, fastoche mais une moto... ? Mon baragouinage espagnol (sous le regard goguenard de Laurent) nous envoie à  travers d'immenses places, des ruelles qui n'en finissent pas, monter, descendre, et remonter pour redescendre. Finalement au bout de 3/4 d'heure nous trouvons le loueur idéal. Un Antillais qui parle français et qui dispose d'une intéressante écurie de motos et scooteurs. Je vous le conseille au passage. Vous louerez en toute sécurité. (Canary Rent Moto, 22, calle Canalejas-Fuerte Ventura) C'est vraiment une personne exceptionnelle.

Sur nos deux roues, le Gps reprend du service, et nous mène par une belle route très confortable le long d'immenses plages de sable jusqu'au nord de l'île. Corralejo, une ville essentiellement touristique, dont l'attrait essentiel est la plage, les immenses plages... C'est une bourgade clinquante, boutiques tapageuses, vêtements pour estivants, colifichets, casquettes et chapeaux, bazar made in China, fast food en tous genres et même pas un marchand de glaces. Il semble que les touristes adorent car y'a un monde fou.

Mais pour les mystiques que nous ne sommes pas, ou les doux rêveurs que nous entretenons en nous, il y a le Tindaya ou montagne sacrée.  Le gps nous sort de cette cité agitée via une rue bordée d'immeubles bas. C'est visiblement une impasse. Elle se termine sur une sorte de terrain en friche, tas de détritus, rares voitures, monticules d'herbes désolées et roches agressives. Deux sportives pétaradent à travers cette désolation. En fond d'écran, une piste qui serpente et se perd dans les dunes de sable. Une jeep y apparaIt soudain, au détour d'un virage comme un scarabée géant qui bringuebale dans la poussière. Elle roule si lentement que nous doutons de son déplacement. GPS es-tu là, que fais-tu, entends-tu ?

FUERTE VENTURA

- - Il dit que c'est là-bas, vers la jeep, ça ressemble à un large sentier, c'est  en pointillés sur la carte...

- Un sentier ! Dis moi, faut d'abord qu'on traverse cette décharge à ciel ouvert ?

- Oui, en roulant doucement. Allez grimpe...Y'a pas d'autre moyen pour monter au 7ème ciel...

- Super, autant joindre l'agréable à l'inutile. On va se vautrer dans de sublimes paysages ! C'est ça, le programme ?

- Mais non, c'est juste délicat sur 7km.Je roulerai doucement, si on tombe, y'aura pas de dégât... En haut, on rejoindra le macadam.

Qu'il dit... et bien entendu je demande qu'à le croire. Je râle pour la forme. Je voudrais juste être certaine que Laurent mesure le risque...P'tite bise pour les incomprises et  zou, on repart sur notre vaillant deux roues, option cailloutage. Ouillle, ouille, ouille... Quelle montée du diable. Si au début la piste se contente juste d'être poussiéreuse mais carrossable, elle se dégrade après le premier virage.  Des trous, des bosses, des gros morceaux de caillasses qui surgissent sous le sable, des ravines creusées au milieu de la piste...  Mais que c'était beau. Et puis, pas le moindre petit dérapage à contrôler.

Faut pas s'arrêter aux craintes, un très joli monde se cache souvent derrière elles.

D'ailleurs s'arrêter, on l'a fait, souvent, car le paysage change. Entre dunes de sable doré et rose, immenses silhouettes arrondies de laves noires striées de pourpre et de violine. Quel monde ! Dans un silence  écrasant et magnifique.

fuerte ventura

fuerte ventura

La descente est plus facile, mais finalement moins intense. Mais j'apprécie l'air frais qui me décoiffe. Plus bas, la nature s'adoucit, de belles maisons blanches écrasées de lumière, isolées au milieu des  figuiers de barbarie et des d'aloe vera. Nous ferons pause dans un atelier cosmétique au bord des champs d'aloe vera. Deux belles dames nous offrent massage et soins gratuits en même temps qu'un café. C'est mon dos endolori qui est content. Les dames aussi, bien entendu. Je leur ai acheté le remède miraculeux...

aloe vera

Nous arriverons pile pour embarquer et quitter déjà cette île enchantée.

Nouvel étape, Las Palmas,

las palmas

Journée citadine. On aime bien les larges avenues piétonnes et leur ombre apaisante. Laurent est heureux de retrouver Las Palmas et moi, un peu de magasinage. L'escale sera brève.

las palmas

Encore une nuit de navigation paisible. Débarquement à Santa Cruz de Tenerife.

STT

Nous n'aurons pas le temps d'aller explorer le Mont Teidé, à notre portée des plages, des plages et encore des plages... l'attrait touristique par excellence. Vous imaginez mon enthousiasme.

- Et si on partait à pied, au hasard, à l'assaut des hauteurs de la ville,

- Tu veux explorer les quartiers nord de la ville ?

- Je voudrais surtout marcher un peu, crapahuter, aller le nez au vent...

- D'accord.

Pour ce coup, nous avons changé de monde. Évadés des quartiers citadins, de l'élégance qui borde le port, nous montons dans les étages. Une route étroite, qui se transforme en piste macadam défoncé, souffle marin sous un soleil de plomb, et une vue magnifique sur la mer et le bas de la ville. Les maisons enchevêtrées qui offrent d'en bas de jolis dégradés de blanc changent quelque peu d'aspect quand on s'insinue dans la rue. Mais j'ai adoré cette longue balade de 3h en terre inconnue.

SCT

SCT   

Départ en début de soirée sur une vision plus enchanteresse de cette ile déconcertante.

SCT

Cap sur Madère.

madere

Encore une belle étape. Ici le climat est tellement extraordinaire que la température y est doucement constante. Alors la végétation tropicale foisonne. Nos délais d'escale si brefs ne nous ont permis que la ville, et les somptueux jardin du Monte, mais quelle ville. Funchal est une ville de couleurs, de musique, d'ambiance joyeuse sans agitation... comme je les aime.

funchal

gunchal

funchal

carreiros

Montée en paresse par le télé-fée-rique, descente en sensation violente par le carreiro. Tout est possible à Funchal.   Ja

funchal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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