LA VIE A BORD DU COSTA FORTUNA (surnom : Déesse des Mers)-
PAQUEBOT TRANSATLANTIQUE :CARACTÉRISTIQUES DU NAVIRE :
Pavillon italien. Mise à l'eau : 2003 - dernière rénovation 2018
Vitesse max : 20 noeuds
Longueur 272 m. -largeur 36 m. - 17 ponts (étages-dont 13 accessibles aux passagers)
1358 cabines : capacité d'accueil : 3470 (passagers dont 1027 équipage)
LES COMMODITÉS :
décor années 1930, années folles. Très coloré, éblouissant.
Nous avions le choix des restaurants, mais les menus étaient sensiblement les mêmes et nous sommes tombés en amour pour notre serveur. Les convives qui partageaient notre table tenaient à cette fidélité... Deux atouts majeurs pour s'approprier notre table. Nous ne l'avons pas regretté.
11 bars (dont 2 piano-bars-pistes de danses, fort animés à partir de 18h et toutes les soirs
4 piscines (dont une toit rétractable)- toboggan géant-1 spa extérieur-6 bains à remous)
tennis de table-piste jogging- baby foot-2 cours de gym le matin-aqua gym-bibliothèque-chapelle-1 immense casino-grand théatre (1500 places-spectacle tout les soirs) 1 salle danse disco-1 espace danses de salon-une galerie centre commercial-espace enfants-garderie... etc...
A bord du navire, nos escapades sur l'un ou l'autre pont extérieur sont fréquentes; Je ne me lasserai jamais de perdre mon regard au delà de la mer qui moutonne, au delà des nuages qui dansent dans le ciel, pendant que Laurent viseur au bout de son appareil lorgne les flots et débusquent les jeux familiers des dauphines... Mais de si loin...
Vendredi 9 juin, 14h00
L'immense navire nous offre son très joli profil. José nous accompagne jusqu'à l'embarquement aussi épaté que nous.
- Ouha, de près, c'est impressionnant hein ?
Les bagages sont capturés vite fait, photos avant de passer le sas, ... formalités vite expédiées. On nous remet à chacun une carte magnétique qui sera notre sésame et même carte de paiement pour tous les accès et tous les achats à bord. C'est pas risqué ça ? C'est quasiment un chèque en blanc pour Costa.
- T'inquiète pas, je gère...
- D'accord.
Derniers regards au delà du portique. Baisers déjà lointains vers José qui retourne à son monde familial. Laurent m'entraine vers le navire.
- Allez on embarque ?
Et puis son bras m'entoure gentiment.
- Bonnes vacances, mon trésor !
On échange une petite bise, histoire de se réjouir mutuellement. Nous avançons avec prudence sur la passerelle où une armada de galonnés nous salue avec enthousiasme.
Que d'honneur !
Nous nous échappons vite vers les entrailles du navire. Jeu de piste rigolo pour se repérer dans les étages, pardon dans les différents ponts. D'autant qu'au niveau du 5ème pont, il faut changer de bord, traverser tout le navire pour aller à l'avant du bateau vers notre cabine... au pont 10. Confirmation donc, ce navire est gigantesque et nous n'en finirons pas de nous perdre. Notre responsable cabine nous accueille. C'est un charmant jeune homme de type indien, courtois, souriant, et si discret...
La cabine est vaste, et la baie sur le balcon est ouverte. C'est chouette d'avoir vue sur la mer, de respirer l'air marin, depuis chez soi. Quel luxe de pouvoir ouvrir la cabine directement sur l'horizon. Nous sommes enchantés.
Nous irons flâner sur les ponts extérieurs, depuis les ponts arrière s'enivrer de la vue sur Marseille, belle et grande cité du sud de la France.
Toutes ces allées et venues, nous ont épuisés. C'est l'heure de notre première gorgée de bière (panaché pour moi) dans le grand salon avec vue imprenable sur le départ. Dès les premiers frémissements du navire, nous nous précipitons sur le pont avant. Ce serait un comble de rater ce départ exceptionnel pour nous.
N'oublions pas les obligations de la vie d'un croisiériste. L'une d'elle, c'est de se fondre dans le faste et l'apparat... Chaque jour, sont déposés dans nos cabines le programme du jour et les consignes vestimentaires en fonction du thème de la soirée. Ainsi notre premier code vestimentaire est une mise en route plutôt simple... "tenue élégante conseillée". Nous nous prenons tout de suite au jeu...Une jupe légère, un chemisier ajusté, et des nus-pieds talons fins, que j'ai rarement l'occasion de porter. Un légère touche de maquillage. Fichtre, ça ne m'était pas arrivé depuis au moins 10 ans. Laurent inaugure un jean super chouette, qu'il ne porte jamais et une chemisette en lin qui reprend du service. Mocassins légers pour un délicat confort. Je nous plais bien comme ça.
Je vous ferai grâce de toute nos inventions de toilette (soirée rouge, soirée noir et blanc, soirée exotiques, -ma préférée) entre la soirée décontractée et la soirée gala, nous avons bien rigolé. Faut dire qu'on a largement le temps de s'y essayer.
- Dis Laurent, si on gardait l'habitude à la maison.
- Tu veux dire nous habiller le soir ?
- Ben, oui, après la douche du soir, on pourrait se costumer.
- Se costumer, vraiment ?
- Oui, au sens noble du terme. Un peu comme en ce moment.
Que je dis, en lissant ma jupe pour qu'elle rebique pas trop sur mes genoux celluliteux....
- Tu laisserais tomber le pyjama molleton d'hiver, ta liquette d'été et les chaussettes montagnardes qui te tiennent lieu de pantoufles.
Je reste pensive. Laurent en profite pour se pavaner.
- On en reparle au bout du voyage. Mais là, comment tu me trouves ?
Rasé de près, tortillant des fesses, buste en avant, allure avantageuse... Dommage le petite bidon, mais quand même, quelle allure !
Ainsi, nous avons pris le pli et le rythme de ce séjour en mer bien joyeusement.
Entre tous ces ponts, nos moments de flâneries en plein air, nos moments d'observation de la mer, nos moments d'exploration des différents ponts, de découverte des salons et de leurs activités. et les incroyables dégustations repas, le temps file bien plus vite que le bateau. Nous n'avons même pas le temps de profiter des animations aussi multiples que variées. (jeux de sociétés-défis en tous genres-animations sportives, quiz et concours "the voice". . . Pas attirés par ça ? Pas de problème nous sommes autonomes question loisirs : mots croisés, lecture, jeu d'échecs, rêveries partagées...
C'est la bonne saison, le navire est loin d'afficher complet à peine un tiers des passagers. On s'isole facilement dans les différents espaces. Mais c'est sympa aussi d'admirer les danseurs du bar, piste tango, piste disco, piste danses de salon... ceux qui transpirent en rythme et en gym au bord de la piscine, pendant que nous léchons consciencieusement nos crèmes glacées italiennes.
J'adore flâner dans les coursives. Nous avons participé à deux rendez-vous "bien être", l'un concernant nos postures, l'autre : "comment évacuer les poches sous les yeux...?"
Nous avons assisté à deux spectacles d'excellente qualité.
Le soir nous retrouvions avec plaisir nos deux voisins et trois voisines de table. De vrais personnages au format Agatha Christie. Fort divertissants, vraiment ! Notamment une vielle dame, 85 ans, menue, vive, au regard pétillant dont le sourire illumine le visage et noie les rides profondes. Elle porte d'invraisemblables chapeaux à fleurs. Elle parait si menue dans ses vastes robes ultra longues... Je l'adore ! L'autre vieille affiche le même âge que moi. Elle est seule. C'est une sorte de nunuche un rien lourdaude à qui il arrive toutes les avanies possible. Elle s'inscrit à une excursion et se trompe d'heure. Elle se demande ce que vont lui couter le verre d'eau et le vin qu'elle boit à chaque repas. Ça l'angoisse alors elle boit un coup pour se requinquer. Sa cabine sent l'essence, elle a peur d'une explosion en milieu de nuit. Elle renverse son assiette de couscous sur son chemisier, et quitte la table paniquée. Elle adore danser mais uniquement la valse et tous ses cavaliers la lâchent après la première danse... La vie est vraiment dure pour elle. Mais elle ne se formalise pas,
- Bof, j'ai l'habitude....
Nous partageons aussi notre table avec un couple, la septantaine. Ils affichent l'autorité des croisiéristes blasés . C'est madame qui mène le train. Lui, il s'isole derrière son regard injecté de sang. La couperose installée lui donne des allures de vieil alcoolique repenti. Car ils ne boivent que de l'eau. Madame l'annonce péremptoire. Et lui, il louche sur la bouteille de vin de Laurent (qui n'ose pas lui en proposer....) Elle les habille tous les deux en vêtements de luxe, très chics... Elle achète à outrance, sa routine mensuelle. Faut bien soutenir les nécessiteux. Elle s'offre donc régulièrement des folies vestimentaires en dévalisant "le Secours Catholique". Mais attention, uniquement des vêtements de marque. Qu'elle nous détaille à chaque repas. L'autre homme de la table porte beau, chic mais sobre. C'est un danseur de tango, qui gagne des concours, qui fréquente plusieurs clubs, mais ce n'est pas que cela. Cet homme se veut cultivé, discrètement. Ça force l'écoute. Je le crois un peu sourd. C'est fascinant de l'entendre embrayer avec forces détails sur n'importe quel sujet, artistique, politique, technique... Mais d'où, il sort tout ça ? La petite vieille chapeautée et la bienfaitrice du secours catholique, lui tiennent tête. Elles ont tellement vécu, et dans de si fabuleux endroits. Elles ont copiné avec tant de personnages exceptionnels. Ceux dont on parle dans les salons, et pas seulement dans les salons de coiffure. Nous sommes noyés dans leurs échanges. .
Quelquefois hors de propos, mon esprit s'envole, s'évade autour des tables. En face de moi, la place est libre. Vue imprenable sur et sous la table voisine. Très animée, elle aussi, par des français. J'y repère un vieux, d'au moins soixante ans. Drôle de genre. Chemise rose, pantalon gris strié d'argent, et chaussures à motifs argentés sur de trop grands pieds. Il a le soulier baladeur ce prédateur. Sa victime ? Une jeunette de trente ans, qui ne sait où caser ses mollets. Elle adresse à sa voisine, compagne du Monsieur, des sourires consternés. Pendant que mes compagnons de dinette font assaut de culture, en toute courtoisie.
Ce pied impudique m'inspire.
Et si ce dinosaure soudain s'affalait dans son assiette, tombait lourdement de sa chaise... Oh là, là ! Sa compagne se précipite. Cris, panique. Serveurs stylés qui courent dans tous les sens.
Mais où est donc passé Hercule Poirot ?
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Une belle escale avant de descendre vers Gibraltar. L'accès du port à la ville se fait par un parc délicieusement ombragé.
et de belles architectures...
Nous quitterons Malaga aux aurores pour deux heureux jours de navigation à bord de notre palace des mers. Quelle émotion lorsque Laurent et moi, côte à côte, sur le pont bâbord, mains mêlées dans la même impatience, avons retrouvé la pointe familière du rocher de Gibraltar. Oh là là, quel moment.
Vie de croisiéristes heureux, le temps coule sur nous, paisiblement, comme notre sillage sur la mer.
Matin du 3ème jour, les premiers sommets trouent l'horizon. Ce premier débarquement dans l'archipel sera à Puerto del Rosario, capitale de Fuerte Ventura.
C'est une île pétrie de lave, inondée de sable, et bordée de magnifiques plages. Dominée par des montagnes de lave. Un monde essentiellement minéral, époustouflant.
- Dis Laurent pour voir tout ça, faut refaire un tour "panoramique"
- Non, on peut faire plus sympa et plus économique
- Donc, on fait comment ?
- En louant une moto, pardi !
Quelle belle idée. Louer une voiture dans cette ville, fastoche mais une moto... ? Mon baragouinage espagnol (sous le regard goguenard de Laurent) nous envoie à travers d'immenses places, des ruelles qui n'en finissent pas, monter, descendre, et remonter pour redescendre. Finalement au bout de 3/4 d'heure nous trouvons le loueur idéal. Un Antillais qui parle français et qui dispose d'une intéressante écurie de motos et scooteurs. Je vous le conseille au passage. Vous louerez en toute sécurité. (Canary Rent Moto, 22, calle Canalejas-Fuerte Ventura) C'est vraiment une personne exceptionnelle.
Sur nos deux roues, le Gps reprend du service, et nous mène par une belle route très confortable le long d'immenses plages de sable jusqu'au nord de l'île. Corralejo, une ville essentiellement touristique, dont l'attrait essentiel est la plage, les immenses plages... C'est une bourgade clinquante, boutiques tapageuses, vêtements pour estivants, colifichets, casquettes et chapeaux, bazar made in China, fast food en tous genres et même pas un marchand de glaces. Il semble que les touristes adorent car y'a un monde fou.
Mais pour les mystiques que nous ne sommes pas, ou les doux rêveurs que nous entretenons en nous, il y a le Tindaya ou montagne sacrée. Le gps nous sort de cette cité agitée via une rue bordée d'immeubles bas. C'est visiblement une impasse. Elle se termine sur une sorte de terrain en friche, tas de détritus, rares voitures, monticules d'herbes désolées et roches agressives. Deux sportives pétaradent à travers cette désolation. En fond d'écran, une piste qui serpente et se perd dans les dunes de sable. Une jeep y apparaIt soudain, au détour d'un virage comme un scarabée géant qui bringuebale dans la poussière. Elle roule si lentement que nous doutons de son déplacement. GPS es-tu là, que fais-tu, entends-tu ?
- - Il dit que c'est là-bas, vers la jeep, ça ressemble à un large sentier, c'est en pointillés sur la carte...
- Un sentier ! Dis moi, faut d'abord qu'on traverse cette décharge à ciel ouvert ?
- Oui, en roulant doucement. Allez grimpe...Y'a pas d'autre moyen pour monter au 7ème ciel...
- Super, autant joindre l'agréable à l'inutile. On va se vautrer dans de sublimes paysages ! C'est ça, le programme ?
- Mais non, c'est juste délicat sur 7km.Je roulerai doucement, si on tombe, y'aura pas de dégât... En haut, on rejoindra le macadam.
Qu'il dit... et bien entendu je demande qu'à le croire. Je râle pour la forme. Je voudrais juste être certaine que Laurent mesure le risque...P'tite bise pour les incomprises et zou, on repart sur notre vaillant deux roues, option cailloutage. Ouillle, ouille, ouille... Quelle montée du diable. Si au début la piste se contente juste d'être poussiéreuse mais carrossable, elle se dégrade après le premier virage. Des trous, des bosses, des gros morceaux de caillasses qui surgissent sous le sable, des ravines creusées au milieu de la piste... Mais que c'était beau. Et puis, pas le moindre petit dérapage à contrôler.
Faut pas s'arrêter aux craintes, un très joli monde se cache souvent derrière elles.
D'ailleurs s'arrêter, on l'a fait, souvent, car le paysage change. Entre dunes de sable doré et rose, immenses silhouettes arrondies de laves noires striées de pourpre et de violine. Quel monde ! Dans un silence écrasant et magnifique.
La descente est plus facile, mais finalement moins intense. Mais j'apprécie l'air frais qui me décoiffe. Plus bas, la nature s'adoucit, de belles maisons blanches écrasées de lumière, isolées au milieu des figuiers de barbarie et des d'aloe vera. Nous ferons pause dans un atelier cosmétique au bord des champs d'aloe vera. Deux belles dames nous offrent massage et soins gratuits en même temps qu'un café. C'est mon dos endolori qui est content. Les dames aussi, bien entendu. Je leur ai acheté le remède miraculeux...
Nous arriverons pile pour embarquer et quitter déjà cette île enchantée.
Nouvel étape, Las Palmas,
Journée citadine. On aime bien les larges avenues piétonnes et leur ombre apaisante. Laurent est heureux de retrouver Las Palmas et moi, un peu de magasinage. L'escale sera brève.
Encore une nuit de navigation paisible. Débarquement à Santa Cruz de Tenerife.
Nous n'aurons pas le temps d'aller explorer le Mont Teidé, à notre portée des plages, des plages et encore des plages... l'attrait touristique par excellence. Vous imaginez mon enthousiasme.
- Et si on partait à pied, au hasard, à l'assaut des hauteurs de la ville,
- Tu veux explorer les quartiers nord de la ville ?
- Je voudrais surtout marcher un peu, crapahuter, aller le nez au vent...
- D'accord.
Pour ce coup, nous avons changé de monde. Évadés des quartiers citadins, de l'élégance qui borde le port, nous montons dans les étages. Une route étroite, qui se transforme en piste macadam défoncé, souffle marin sous un soleil de plomb, et une vue magnifique sur la mer et le bas de la ville. Les maisons enchevêtrées qui offrent d'en bas de jolis dégradés de blanc changent quelque peu d'aspect quand on s'insinue dans la rue. Mais j'ai adoré cette longue balade de 3h en terre inconnue.
Départ en début de soirée sur une vision plus enchanteresse de cette ile déconcertante.
Cap sur Madère.
Encore une belle étape. Ici le climat est tellement extraordinaire que la température y est doucement constante. Alors la végétation tropicale foisonne. Nos délais d'escale si brefs ne nous ont permis que la ville, et les somptueux jardin du Monte, mais quelle ville. Funchal est une ville de couleurs, de musique, d'ambiance joyeuse sans agitation... comme je les aime.
Montée en paresse par le télé-fée-rique, descente en sensation violente par le carreiro. Tout est possible à Funchal. Ja
h
Après une nuit de navigation notre premier port d'escale est celui de Savona, en Ligurie, qui est voisine de la Côte d'Azur. Un grand nombre de paquebots de croisière s'y retrouvent. A quelques pas du port, on accède à la ville, très provinciale. Coincées entre des murs quelque peu lézardés, se cachent des architectures inattendues. Malgér une belle cathédrale gothique, aux travées richement colorées, ce n'est pas une ville touristique. Pensez ! Y'a quasiment pas de plage ici... Que viendraient y faire les estivants ?
ROME et LE VATICAN
- Tu te rends compte depuis ici (Nous "escalons" à Civitavecchia) Rome est à plus de soixante km ?
- Oui, prendre le bus ou le train, ça va nous coûter un temps considérable.
- Ouhais au moins 2 h d'une bien courte journée... Que fait-on ?
- Nous pouvons quitter le navire entre 9h et 9h30, nous devons être de retour pour 17h00... Et tu sais que le commandant n'attend pas les retardataires.
- Nous ferons juste un tour d'horizon, d'autant que j'aimerais bien faire un saut au Vatican.
Qui dit tour d'horizon, visite en diagonale comme les lectures baclées... oh là, là j'aime pas ça. Hé oui, nous l'avons fait en "tour panoraromique"
Confortablement calés dans un bus on se laisse porter, transbahuter, baratiner. Faut bien que le guide meuble ce long temps de route... Rome et ses collines enfin s'ouvre pour nous. Il a fallu capturer des images au vol, au delà des reflets des vitres. Et se coltiner le commentaire pseudo historique de la jeune femme qui nous servait de guide. Les romains en ont pris pour leur grade. Oh là, là que de raffinement dans la cruauté. Elle s'en délectait, je me suis mentalement bouché les oreilles, ça je sais faire. Repliée sur mes regards, j'ai débusqué de jolis murs antiques, des temples (Diane entre autres) majestueux, une multitude de cathédrales et sites religieux. Tout ça planqué entre les voitures et le monde urbanisé d'aujourd'hui. J'ai joué comme étant gamine, avec ces images dans lesquelles se cachait un personnage, ou un animal qu'il fallait repérer dans la végétation ou les murs...
Le bus nous dépose en fin de matinée dans le centre urbain de Rome, le temps de flâner, de se restaurer. Puis nous lâche en début d'après-midi au Vatican. La place est quasi vide mais la queue qui s'allonge pour entrer à l'intérieur s'étire tout autour sur des centaines de mètres, en plein cagnard. Les touristes s'ils ne le sont pas encore vont tomber malades.
Nous allons vaquer pendant deux heures à travers ce minuscule État.
Nous sortons de l'immense place Saint Pierre, après avoir salué les Gardes Suisses, beaucoup plus communicatifs que les gardes royaux de Monaco. Puis des petites rues commerçantes s'ouvrent, des échopes de bondieuseries, peu fréquentées. Ruelles tranquilles avant de rejoindre notre troupeau qui piétine en plein soleil.
Dure journée, ce genre de tourisme ! Oui mais, nous y avons gagné une approche certes rapide et superficielle de Rome mais qui nous donne envie de revenir un jour ou l'autre pour approfondir. Et puis aussi nous y avons gagné deux potes de croisière, assis devant nous dans le bus. Toulonnais avenants au bonjour joyeux, sourires croisés sur les terrasses ou les ponts du navire qui ont ponctué le reste de notre croisière.